1- Voir à ce sujet les travaux de Anne-Marie Christin : « L’image écrite ou la déraison graphique », Flammarion 95
2- L’image clonique correspond au projet d’une image qui, relevant de la catégorie du double et insistant sur sa capacité à se substituer au réel, est porteuse d’une puissance de fascination. Elle répond à la demande régressive des regards qui sont tenus par l’attente d’un soulagement, regards enfermés dans la douleur de la perte de contrôle sur le réel et le temps. Plus le monde s’accélère, plus cet état d’anxiété se répand dans la communauté des regards, qui s’affole de ne plus maîtriser la diversité proliférante du visible. Toutefois, le revers de cette « excitation boulimique » régressive induite par l’image clonique, réside dans le sacrifice auquel elle est immanquablement destinée. S’en suit une relation sulfureuse à une telle typologie de l’image, qui est tant recherchée que crainte par les divers pouvoirs.